Contexte :
Le secteur de la pêche professionnelle est soumis à de nombreuses pressions sociales, économiques et environnementales, notamment sur le sujet de la pollution marine parmi lequel on retrouve les engins de pêche perdus ou abandonnés en mer.
Les engins de pêche (filets, chaluts, cordages, …) sont constitués majoritairement de plastique, qui est une matière recyclable si elle peut être déposée à terre dans les bonnes conditions mais persiste de nombreuses années et peut se fragmenter et impacter négativement le milieu si elle reste en mer.
Consciente de cette problématique, la filière pêche française œuvre dans plusieurs projets (FIBIO, TEFIBIO, INdIGO, etc…) pour concevoir des filets de pêche d’engins de pêche biosourcés, biodégradables et recyclables. Cependant, aucun projet national n’a pour le moment porté sur les engins plus techniques et complexes que sont les chaluts et sennes.
L’enjeu de mieux maîtriser ce type de déchet se fait aussi au niveau réglementaire pour les fabricants d’engins avec l’adoption de la loi AGEC qui imposera une Responsabilité Élargie du Producteur (REP) Engins de pêche au 1er janvier 2025 si aucune démarche volontaire n’a vu le jour avant.
Dans ce sens, le projet LINC BioMer a été élaboré et est porté par la Coopération Maritime associée à un consortium d’acteurs clés que sont l’entreprise le Drezen, l’Ifremer et le plateau technique ComposiTIC.
Objectifs :
Le projet LINC BioMer vise à développer de nouvelles formulations, à partir de matières plastiques biosourcées et biodégradables, dont la persistance et les impacts sur l’environnement en mer seront réduits, tout en répondant aux propriétés mécaniques attendues par les pêcheurs. Il se compose de 3 phases :
- Production à l’échelle laboratoire des premiers échantillons de monofilament, fabriqué à partir d’une formulation biosourcés et biodégradables. Ces échantillons répondront aux résultats de l’étude exploratoire qui déterminera les besoins et attentes des professionnels ;
- Validation du protocole de tests en condition réelle, production de matière à plus grande échelle, réalisation de prototypes d’engins de pêche et intégration partielle des filaments au sein d’une alèze de chalut en activité ;
- Réalisation des « tests en conditions réelles » à bord du navire de pêche avec l’équipement de la quasi-totalité de l’engin d’alèzes biodégradables et collecte des retours des professionnels.
Tout au long des 3 phases, une étude de vieillissement accélérée sera menée, ainsi que des tests de biodégradation et d’écotoxicité en milieu marin.
Les pêcheurs professionnels sont associés à l’ensemble des étapes du projet, de la création initiale d’un cahier des charges regroupant leurs besoins et attentes à leurs retours d’expérience durant les tests en mer. Les indicateurs de capturabilité du nouvel engin et son coût de production seront également pris en compte afin de proposer compétitif.
Résultats :
A venir
Perspectives :
A venir