L’ACAV est une coopérative maritime qui prend la forme de société anonyme à capital variable. Son conseil d’administration, composé uniquement de professionnels, se réunit régulièrement. 90 % des bateaux du port des Sables d’Olonne et du port d’île d’Yeu sont en gestion à l’ACAV. L’armement assure en lien avec l’AGCLA la gestion et la comptabilité des navires sur ses deux ports d’implantation et peut accompagner ses adhérents sur les aspects juridiques et sociaux, en particulier ceux concernant le droit du travail maritime.
Son rôle est aussi de faciliter l’accession à la propriété en particulier de jeunes patrons qui souhaitent construire un navire de pêche ou acheter un navire d’occasion. L’accompagnement de l’ACAV se traduit alors par une copropriété du navire. Le co-armateur patron pêcheur achète, par exemple, 20 % du navire et l’ACAV assure le reste de financement, soit 80 % grâce à des fonds propres ou prêt bancaire, donnant par la même à la banque une certaine confiance et crédibilité. Le but de cette opération est de transmettre la propriété du navire au co-armateur sous 10 à 15 ans, par vente régulière des parts ACAV. Actuellement, dix navires sont détenus en copropriété par l’ACAV et trois d’autres en copropriété avec la SCA Armement du Golfe de Gascogne (A2G), filiale de l’ACAV.
La remontée d’une partie des résultats des navires vers l’ACAV assure une mutualisation des risques entre navires et constitue un amortisseur de crise, permettant aux co-armateurs de faire face plus facilement aux difficultés conjoncturelles pouvant impacter négativement le fonctionnement du navire. En effet, selon les années le résultat net peut évoluer fortement, notamment en cas de gros soucis mécaniques ou de mauvaises pêches. Dans ce cas, l’ACAV peut reprendre du capital ou attendre pour vendre ses parts dans le navire. Ainsi, ces dernières années ont montré l’utilité de conserver des fonds propres solides afin de reconvertir si besoin une partie des navires vers d’autres techniques de pêche plus rentable, responsable et durable.
L’ACAV se situe ainsi pleinement dans le cadre de l’économie sociale et solidaire, avec un rôle de structuration portuaire et de soutien fort à l’économie maritime.